En plus d'être un grand écrivain de science fiction, Isaac Asimov était également un excellent vulgarisateur scientifique et historique. A sa mort, Isaac Asimov comptabilisait pas moins de 400 oeuvres.
C'est avec un grand plaisir que je me lance dans la lecture de "l'Univers de la science" (1986, interEditions, Paris), une belle brique de 900 pages.
En voici d'ailleurs un extrait consacré à la curiosité comme le moteur du "désir de savoir", ce désir faisant avancer la science par les découvertes qui en découlent.
Le cerveau humain est le morceau de matière le plus merveilleusement organisé de l'Univers connu, et sa capacité de recevoir, de classer et d'enregistrer l'information dépasse très largement les besoins ordinaires de la vie. On a estimé que, au cours de sa vie, un être humain pouvaient emmagasiner 15000 milliards d'informations.
C'est à cette disponibilité que nous devons d'être vulnérables à une maladie très pénible, l'ennui. Un être humain, placé dans une situation où il n'a aucune occasion d'utiliser son cerveau si ce n'est pour assurer sa survie, ressentira une quantité croissante de symptômes inquiétants, jusqu'à connaître de graves troubles mentaux. Le fait est que l'être humain normal possède une curiosité intense et irrésistible. S'il n'a pas la possibilité de la satisfaire d'une façon immédiatement utile, il la satisfera par d'autres moyen - y compris des moyens regrettables, qui sont à l'origine d'expressions courantes comme "melez-vous de vos affaires" ou "la curiosité est un vilain défaut".
L'univers de la science, Isaac Asimov, Page 4.
Edt InterEditions (Paris), ISBN 2-7296-0141-4
Trad: Françoise Balibar, Claude Guthmann, Alain Laverne et Jean-Pierre Maury.
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